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La culture de la vigne à Lucé

Les coteaux de la vallée des Vauroux étaient cou­verts de vignes, on en trou­ve des traces depuis le début du 13e siècle.


L'espèce de vigne cultivée était dénommée "Le petit Meunier", les plants, provenant de Bour­gogne, produisaient du raisin rouge à grains serrés. 

En 1812, 5 674 hectares étaient plantés de vignes dans le dépar­tement d’Eure-et-Loir, cette superficie a diminué progressivement pour atteindre 602 hec­tares en 1900 et disparaître après la guerre de 1914 à 1918.

Être vigneron à Lucé n'était plus rentable, la vente de vins de meilleure qualité en provenance du Midi et acheminés en wagons foudre par le chemin de fer, acheva le déclin du vignoble.

Quelques lieux-dits de Lucé rap­pellent cette ancienne activité, le Clos Dumoutier, notamment, indique que le curé de Lucé récoltait lui-même son vin de messe (Clos du Moustier ou Clos de l'église avec couvent).

Le vignoble était cultivé en lignes mêlées, c'est-à-dire planté sans alignement, ou le long des murs exposés au midi.

Le terrain était défoncé et hersé. Il existait, au bout de chaque par­celle de vignes, d'énormes tas de pierres appelés "Murgers" prove­nant du défoncement du sol, ces pierres étaient utilisées pour l'empierrement des chemins vicinaux. Elles furent également employées pour la construction des voies du chemin de fer.

En Juin, on piquait les "Char­niers" (un piquet en bois par pied de vigne). Ensuite, on attachait la vigne avec des brins de paille de seigle de 30 cm environ, cela s'appelait "Mettre le Fétu".

Au mois d'Août, un arrêté du Conseil Municipal nommait un garde vigne dont la mission était de sévir contre les maraudeurs et les grappilleurs.

Au mois de Septembre, le Maire, après s'être assuré de la maturité des raisins, fixait la date d'ouver­ture des vendanges.

Sources : Louis Mouette (historien local)